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En Auvergne-Rhône-Alpes, la Fondation alerte sur la gravité de la crise du logement depuis 5 ans.

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  • 44 000 personnes sollicitent chaque soir le 115,
  • la production de logements sociaux a diminué de 27 %,

Devant cette embolie de l’offre de logement, de plus en plus de ménages mal ou non logés ne font plus appel aux dispositifs de réponse, devenant ainsi invisibles.

Ces baisses de construction affectent le stock de logements disponibles (globalement, la production de logements a diminué de 17 %). « Ce sont autant de solutions concrètes en moins pour loger les personnes aux ressources modestes alors même qu’elles subissent des crises à répétition impactant leurs ressources et par conséquent leur capacité à se loger ou à se maintenir dans un logement », s’indigne Véronique Gilet, directrice de la Fondation Abbé Pierre en Auvergne-Rhône-Alpes.

À la rencontre des ménages mal logés invisibles

Face à la multiplication des alertes reçues depuis 2017, la Fondation est allée en Drôme, Ardèche et dans le Puy-de-Dôme à la rencontre de ces ménages invisibles, qui n’attendent plus de réponse de la part des dispositifs institutionnels.

« Notre ambition est de comprendre et d’améliorer concrètement les conditions de vie des personnes concernées qui vivent entre tolérance et ignorance », poursuit Véronique Gilet.

Ces personnes construisent leur propre réponse et se retrouvent malgré elles contraintes d’occuper des logements précaires en zones rurales. Les ménages sont alors bien souvent isolés en caravane ou en abri. Ils ne répondent donc pas aux normes pour bénéficier d’aides de sortie de la lutte contre l’habitat indigne alors qu’ils rencontrent des problématiques concrètes et fondamentales telles que le manque d’accès à l’eau, à l’électricité et au chauffage.

Face à ce constat alarmant, la Fondation Abbé Pierre demande aux autorités locales de coconstruire des solutions afin de permettre aux personnes qui sont privées d’un logement digne et décent de retrouver le cours de leur vie.