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À Toulon, un lieu d’accueil dédié aux femmes en difficulté

La Fondation soutient depuis près d’un an « Les Elles d’Archaos », espace créé pour et par les femmes.

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Ouvert trois jours par semaine (lundi, mardi et jeudi) depuis le 21 septembre 2021, ce lieu unique à Toulon permet à 45 femmes de se retrouver autour d’activités liées au bien-être et à l’expression artistique. Âgées de 18 à 71 ans, un grand nombre d’entre elles fréquentent l’accueil de jour toulonnais « Archaos » créé il y a plus de 27 ans, mais le lieu est ouvert à toutes celles qui le souhaitent, habitantes du quartier du Pont-du-Las ou d’ailleurs, quelles que soient leur difficulté.

« Nous voulons qu’ici, les femmes se sentent bien, qu’elles puissent avoir une liberté de parole, qu’il n’y ait aucune gêne, ce qui n’est pas toujours le cas dans un lieu d’accueil mixte… C’est pour cela que nous avons donné naissance à ce projet sur lequel nous travaillons toutes ensemble depuis plusieurs années. Aujourd’hui, ce lieu est vraiment important car 20 % de femmes fréquentent notre accueil de jour Archaos…. En 2003, quand je suis arrivée à Archaos comme assistante sociale , elles n’étaient que 3 % », précise Marianne Santoni, aujourd’hui présidente d’Archaos.

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Massage, Shiatsu, maquillage, relaxation, pilate, dressing, mais aussi cours de couture, d’alphabétisation, d’initiation à l’informatique, ou encore groupe de discussion, consultations avec des psychologues, « pass gynéco » et planning familial… tous les services et ateliers sont gratuits et ouverts à toutes.

« Ces ateliers sont des outils, des prétextes à la rencontre avec d’autres femmes dans un lieu sécurisant et sans jugement, pour reprendre confiance en elles et formuler des projets, voire accéder à une autonomie. Lorsque les accueillies ont des enfants en bas âge, le groupe peut s’arranger pour en assurer la garde pendant le temps du soin ou de l’atelier. On ne veut exclure personne, on s’organise entre bénévoles car pour l’instant, nous n’avons pas de salariée permanente. Mais c’est en cours », précise encore la présidente.

« Nous nous sommes rendues compte que l’atelier couture était un véritable outil de repérage des problématiques. Devant la machine à coudre, la parole est plus facile. De petites retouches en ourlets, on arrive à des ateliers d’alphabétisation, par exemple, c’est un vrai travail social ! », note Loubna, salariée de l’accueil de jour « Archaos », qui anime l’atelier couture suivi par une dizaine de femmes. Avec son CAP Couture, la jeune femme a d’abord confectionné avec son groupe des masques lors de la pandémie pour répondre aux besoins des personnes à la rue fréquentant l’accueil de jour, puis peu à peu, l’atelier a produit des robes de fête, dont certaines sont aujourd’hui vendues.