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À Toulouse, une copropriété de 162 logements enfin rénovée

Construite en 1960, la copropriété des Mazades, est un immeuble de grande hauteur avec 18 étages. En 2014, un incendie s'est déclaré au 11ème étage et a conduit à l'évacuation des habitants.

Des grands travaux de mise en sécurité très couteux ont été réalisés dès janvier 2015 : encloisonnement de l’escalier, désenfumage, remplacement des portes palières, détection incendie ; économies d'énergie (isolation thermique par l'extérieur, l'isolation et réfection de la toiture terrasse, la ventilation naturelle assistée, le remplacement des fenêtres et volets), amélioration des parties communes : réfection du hall d'entrée et boites aux lettres, la fermeture de l'arrière de l'immeuble…

L’objectif de cette rénovation de grande ampleur est de répondre globalement aux besoins urgents de sécurité en anticipant les besoins à moyen terme de la copropriété sans prendre à la gorge les occupants dont la situation financière est très modeste, voire précaire.

Le projet mis en place a eu pour objectif de mettre en place des appels de fonds supportables pour les ménages et à terme, des charges communes qui restent maîtrisées.

« Nous en sommes au ¾ des travaux qui devraient être terminés à la mi-mai. Sécurité, incendie, économie d’énergie… tout a été lancé en même temps et pour certains occupants, locataires ou propriétaires, le coût était trop important », précise Marjolaine Clavaron, chargée de mission à Urbanis, l’agence toulousaine qui a pris en charge l’étude pré-opérationnelle et le suivi des travaux ainsi que l’accompagnement des ménages les plus en difficulté.

La trésorerie de la copropriété est saine (pas d'impayés importants, pas de marchands de sommeil) et bénéficie d’un bailleur social (la S.A des Chalets) dont la sécurité financière et le potentiel de soutien technique sont réels.

Enfin, l'adhésion des copropriétaires dans le programme de travaux, la tenue de commissions travaux et impayés régulières et la présence d'un Conseil syndical mobilisé ont permis la réussite de ce projet exemplaire. Alors que le reste-à-charge était particulièrement lourd pour certains occupants – au-delà des 2 000 euros – des solutions financières ont été trouvées pour tous.

« Nous n’avions aucune solution pour 3 ménages et si la Fondation Abbé Pierre n’avait pas été là, nous n’avions aucune autre alternative », complète Marjolaine Clavaron.
En effet, dans le cadre de son programme « SOS Taudis », la Fondation a soutenu financièrement 3 ménages occupants, tous à jour dans le paiement de leurs charges de copropriété, mais incapables d’assumer un tel supplément pour les travaux, leurs revenus étant trop faibles. 

- Un couple (38 et 27 ans), propriétaire d'un T2 depuis 2012. M. travaille dans la restauration à mi-temps et Mme est actuellement en congé maternité. Le couple est à jour dans le règlement des charges de copro. En revanche, les faibles revenus du ménage ne permettront pas un apport financier pour régler le reste-à-charge.
L’aide de la Fondation permettra au couple de se maintenir dans son logement tout en assurant le redressement de la copropriété

Un autre ménage occupe un T3 avec leurs 3 enfants âgés de 18, 4 et 2 ans 1/2. Le couple est employé en restauration. Mme travaille à mi-temps. Le couple rencontre des difficultés à honorer les charges courantes de copro.