À Deauville, des logements très sociaux pour les plus modestes

À Deauville, sur la Côte Fleurie, les résidences secondaires représentent 70 % du parc immobilier et les logements vacants sont très peu nombreux… Pour favoriser le logement à l’année et la mixité sociale, la Ville acquiert certains biens à l’abandon et les confie sous la forme de baux à réhabilitation à l’association « Soliha Territoires en Normandie » afin de permettre aux plus modestes d’accéder au logement digne à l’année dans la commune.

« Nous sommes intervenus 4 fois sur des petites maisons des années 30, à l’abandon depuis de nombreuses années. Nous y avons tout refait à neuf : isolation globale, mises aux normes, rénovations intérieures et réfection extérieure… l’objectif est de faire en sorte que le logement rénové puisse avoir la meilleure performance énergétique afin que le locataire ait des charges les plus réduites possible, tout en maitrisant le coût des travaux. Notre dernière opération en date dans le quartier historique une maison de 73 m2 d’un étage avec jardin, qui est occupée depuis 2019 par une famille monoparentale », précise Murielle Demelun,  chargée d’Etudes à « Soliha Territoires en Normandie ».

Dans la petite maison entièrement rénovée, la locataire, mère isolée avec ses deux adolescents, est chauffée au gaz de ville. Lors de son installation, l’association a veillé à ce qu’elle puisse s’approprier le logement afin de gérer au mieux les dépenses liées à l’occupation du logement. « Je travaille en CDI à mi-temps, dans l’hôtellerie. En fin de mois, une fois que toutes les factures sont payées, c’est vrai que ce n’est pas toujours facile. Mais on est très bien logé, ça aide à tenir et mes enfants sont heureux.

Avant, je payais plus cher de loyer et les charges aussi étaient élevées car c’était tout électrique et mal isolé. On vivait dans un studi à 3, ce n’était pas vivable… Après mon divorce, avec mon emploi à mi-temps, je ne trouvais rien à Deauville. Quand Soliha m’a proposé cette maison, j’ai tout de suite dit « oui ».

C’est la première fois que j’ai une maison à moi. On a un jardin, les enfants ont la plus grande chambre et moi l’autre et on est à 15 mn de la mer. Et je vais au travail à pied en 10 mn. Vraiment, cette maison m’a aidée à rebondir, à retrouver confiance en moi et à mettre mes enfants en sécurité… c’est déjà beaucoup, non ? »