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L'édito du 13 Juin 2022

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Chers Amis,

Sans attendre la nomination du prochain gouvernement, la Fondation a récemment pris la parole pour alerter les pouvoirs publics sur la précarité dans laquelle se trouvent ou risquent de basculer les plus modestes si rien n’est fait pour les aider à faire face à l’inflation.

La Fondation a notamment insisté sur le coût du logement, qui ne doit en aucun cas être oublié dans les mesures qui seront prises dans le cadre du projet de loi « pouvoir d’achat » annoncé par la nouvelle Première Ministre.

Le risque est notamment de voir augmenter les loyers du fait de la hausse attendue de l’indice de Référence des Loyers dans les prochains mois. Des augmentations qui s’ajouteront à la flambée des charges liée à l’augmentation des prix des énergies, mais aussi des produits alimentaires, du carburant… Des hausses qui frappent des dépenses toutes incontournables et qui ne peuvent faire l’objet d’arbitrages sans mettre en difficultés les personnes et les familles.

N'oublions pas qu’à ce jour, et cela était déjà le cas avant la reprise de l’inflation, le logement est le premier poste de dépenses des Français ; et que, pour beaucoup de celles et ceux qui sont sans emploi, qui travaillent à temps partiel, qui ont de petites retraites ou encore pour les jeunes étudiants ou qui se lancent dans la vie active, la part du logement peut atteindre jusqu’à 50 ou 60% du budget. Que reste-t-il alors quand les prix continuent de grimper, pour se nourrir, se soigner, se déplacer ? Autrement dit, vivre normalement ?

Dans ce contexte inflationniste et alors que les Aides Personnelles au Logement (APL) ont été significativement réduites lors du premier quinquennat du Président Macron, la Fondation appelle à une augmentation de 10% des APL dans le projet de loi « pouvoir d’achat » bientôt présenté à l’Assemblée nationale ainsi qu’une augmentation de 10% du montant des minima sociaux.

Il est en effet indispensable d’agir très rapidement pour protéger les plus fragiles et de tout mettre en œuvre pour éviter que des difficultés de paiement de loyers et de charges ne conduisent à de nouvelles expulsions et ainsi de nouvelles souffrances. Sans plus attendre, dès cet été, l’Etat doit garantir à chacune et chacun, de quoi se loger et vivre dignement.