"Mon ultime recours"
Ces mots sont ceux de Monsieur N. qui vit à Orléans, avec sa fille, dans un appartement de 70m2 acheté en mai 2019, dans la copropriété du Bois de la Source. Un achat réalisé 9 mois avant que la copropriété ne soit soumise à un plan de sauvegarde demandé par le Préfet, compte tenu de son état d’insalubrité et de ses dégradations. Ascenseurs hors normes inchangés depuis la construction des bâtiments en 1968, canalisations défectueuses et manque d’entretien général nécessitent aujourd’hui des travaux d’urgence de sécurisation et de réhabilitation qui ont commencé au début de l’été après que les structures « Vertdurable » et l’APIC soient intervenues auprès d’une grande partie des propriétaires modestes dans l’incapacité d’assumer de telles dépenses pour les parties communes des 196 logements répartis sur 3 bâtiments.
« Cette copropriété présentait des grosses difficultés financières, sociales et techniques. Des taux d’impayés importants et la présence de marchands de sommeil avaient été signalés. On a d’abord travaillé sur les impayés de charges auprès des copropriétaires en difficulté (plan d’apurement notamment), en vérifiant pour les dossiers les plus lourds, si tous les dispositifs publics (Anah, Caf, Ville, Métrople…) avaient été sollicités pour apporter des solutions aux ménages.
Pour le financement des travaux, nous avons fait appel aux partenaires sociaux avec lesquels nous travaillons habituellement ainsi que d’autres organismes, comme Action Logement et les Caisses de retraite. Au total, c’est plus d’une centaine de copropriétaires qui ont été accompagnés dans une solution de suvention et/ou de prêt. Mais 4 propriétaires restaient sans solution pour couvrir leur reste-à-charge beaucoup trop lourd par rapport à leur revenu. C’est pour eux que nous avons sollicité la Fondation, dans le cadre de son programme SOS Taudis », précise Aurélie Delforge, chargée de mission à Vert Durable.
C’est le cas de M. N qui a appris début juillet que la Fondation apportait la somme nécessaire au bouclage du financement proposé par l’Anah et la CAF. « Franchement, je n’y croyais plus. Cela faisait plus d’un an que j’attendais, je suis soulagé et ravi. Depuis que je suis auto-entrepreneur, je n’ai plus de salaire fixe et certains mois, c’est très difficile, surtout que les charges ont beaucoup augmenté, avec les dysfonctionnements et les incivilités… L’aide de la Fondation, c’était mon ultime recours. Je la remercie mille fois. »
La Fondation est intervenue en soutien auprès des 4 ménages en grande difficulté et à hauteur de 27 % du coût des travaux de réhabilitation des ascenseurs et des canalisations qui se dérouleront jusqu’à fin 2022.