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« Permis de construire » ou comment habiter autrement

Ce film a été soutenu financièrement par la Fondation Abbé Pierre et la Région Nouvelle Aquitaine, la Ville de Nérac et 154 souscripteurs, en partenariat avec le CNC.

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Le parcours d’habitat de Colas Devauchelle n’est vraiment pas banal… et le film qu’il a réalisé sur son aventure le montre parfaitement.

Etudiant colocataire en 2000 à Paris, Colas ne reste pas longtemps dans la capitale hors de prix pour lui. Il retourne donc vivre chez ses parents, puis s’installe dans des lieux collectifs d’artistes ou dans des squats, tout en cogitant sur les problèmes d’habitat et de logement.
 

« Mon objectif a été de réaliser ma maison de bout en bout, d’être en autonomie totale, de la conception à la réalisation. J’ai bucheronné le bois avec ma compagne, nous avons réalisé la maçonnerie avec de la paille et de la chaux, nous avons creusé un puits et mis en place des panneaux solaires… Je voulais réaliser l’habitat le plus passif possible et au plus faible coût de construction et de fonctionnement. »

Au total, la maison fait 50 m2 au sol et a la particularité d’être surmontée d’une « charpente réciproque », hélio-circulaire et autoportée.

« Je n’avais aucune formation à la base, je n’étais pas bon bricoleur ni matheux. En fait, ce que je veux montrer avec ce film, c’est que c’est l’envie qui peut permettre de réaliser un tel rêve. Il y a eu aussi 10 ans de rencontres, d’expériences et de chantiers avant de passer à la réalisation de ce rêve… »

Le budget de la maison n’aura pas dépassé 30 000 euros. En revanche, elle aura nécessité plus de 2 ans de travail, avec des périodes de pause pour réaliser d’autres films.

 

Une réflexion sur l’idée d’habiter autrement se dessine.

« Le but de ce documentaire est d'ouvrir un champ des possibles et peut-être de donner envie aux autres d'aller en quête de leur propre mode d'habitat, afin ne plus subir le modèle unilatéral dicté par notre société. Selon moi, remédier à la crise du logement passe par le collectif, l'autogestion et la néo-ruralité. Je pense qu'il faut, selon les contextes, balayer l'approche individualiste et le modèle économique du logement en réduisant son coût, en partageant et en autoconstruisant. »

La rencontre qui a suivi la projection du film le vendredi 21 avril à Bordeaux après la présentation du Rapport annuel sur l'Etat du mal-logement, a permis d’échanger avec Colas Devauchelle, réalisateur du film, Benjamin Davy, compositeur de la musique originale, David Foucher, producteur, et Pascal Paoli, directeur régional de l’Agence Nouvelle-Aquitaine de la Fondation Abbé Pierre.

Bande annonce Permis de Construire par Les films du temps scellé