Précarité énergétique en été :
quelle sont les solutions ?
88 % des Français considèrent qu’il est urgent de trouver une solution pour réduire la température dans les logements.
Pour la Fondation, il faut systématiser la prise en compte de l’habitabilité thermique en été dans les projets de rénovation énergétique, et faire évoluer le système d’aides à la rénovation pour inclure les équipements et aménagements nécessaires pour y parvenir. La rénovation thermique doit permettre de limiter les déperditions de chaleur en hiver, et d’atténuer les apports en été.
Subventionner l’installation de protections solaires fixes, d’occultants, de brasseurs d’air fixe et de revêtement réfléchissant ou de végétalisation pour la toiture dans le cadre de MaPrimeRenov / MaPrimeRenov Sérénité, et y appliquer le taux de TVA réduit de 5,5 %.
Revaloriser les aides aux copropriétés en cas de création d’ilots de fraicheur (la ville de Paris applique déjà cela localement).
Intégrer les critères de confort d’été aux caractéristiques d’une rénovation performante, et même aux critères d’attribution des aides.
Financer davantage l’isolation thermique utilisant des matériaux présentant un bon dé-phasage thermique, de même que ceux en matériaux biosourcés ou recyclés (fibre de bois, liège expansé, laine de bois, ouate de cellulose). Eviter les laines minérales et le polystyrène.
Inclure le confort d’été à la formation initiale des conseillers France Rénov.
Faciliter la réalisation des travaux
Faire évoluer les documents d’urbanisme et les règles de protection du patrimoine (no-tamment la doctrine des architectes des Bâtiments de France, en lien avec le ministère de la Culture) pour faciliter les modifications du bâti ayant pour but d’améliorer l’habitabilité thermique des logements en été (et en hiver).
Rendre obligatoire la rédaction d’instructions concernant l’installation de protections solaires et de volets dans chaque règlement de copropriété.
Inclure systématiquement l’installation de protections solaires dans la liste des travaux embarqués dans le cadre de projets de rénovation d’envergure en copropriété (ravalement de façade, rénovation de la toiture…)
Lancer un grand plan d’urgence sur trois ans, associant collectivités, Etat, bailleurs sociaux, afin de proposer des protections solaires à tous les logements, en lien avec France Renov et les dispositifs de repérage et d’accompagnement existants. Conduire une campagne de communication (sur le modèle de celle menée par le gouvernement sur la sobriété énergétique) incitant à l’installation de protections scolaires et sensibilisant aux effets néfastes de la climatisation.
Faire évoluer le DPE pour que le confort d’été ne soit plus uniquement une estimation facultative, mais une évaluation obligatoire qui influe sur l’étiquette du logement.
Autres propositions de la Fondation détaillées dans l’étude inédite qu’elle dévoile ce lundi 26 juin :
Repenser les villes pour lutter contre les îlots de chaleur, protéger les locataires victimes de surchauffe dans leur logement, aider les ménages à faire face aux surcoûts liés au refroidissement, par le biais d’aides au paiement des factures (chèque énergie, FSL).