« Une expérience qui a redonné du sens
à ma pratique musicale »
Le trompettiste et chef d’orchestre Guillaume Dutrieux et 7 Pensions de famille invitent le public à participer au concert éphémère, dimanche à 17 heures.
Ephémère Orchestra, c’est le rendez-vous musical de clôture du festival à ne pas manquer : les habitants de 7 Pensions de famille ont répété depuis le mois de mars dernier et ont eux-mêmes construit leur siku, instrument de musique proche de la flûte de Pan.
« Ce fut le premier défi de cette aventure. Les siku ont été réalisés avec des bambous. On a choisi cet instrument particulier car il a un intérêt ludique et d’écoute : il se joue à deux. On a beaucoup travaillé avant l’été et depuis septembre, nous avons accéléré la cadence car nous nous sommes moins vus pendant l’été. J’ai ajouté des percussions aux sikus, en utilisant des poubelles renversées et des canettes vides… j’ai écrit la mélodie au fur et à mesure que je découvrais les capacités du groupe », précise le chef d’orchestre.
Depuis vendredi dernier, tous les musiciens amateurs réunis à Avignon ont pu répéter encore ensemble pour finaliser leur concert qui se déroulera dimanche en deux temps : un quart d’heure d’œuvre musicale originale suivi d’une ouverture au public qui pourra se joindre à l’orchestre, à l’aide d’instruments de fanfare distribués sur place.
Nicolas, musicien et guitariste depuis toujours, habite à la Pension de famille de La Bazoche, à Tours, depuis 2 ans, où il a retrouvé un équilibre de vie. Il a participé à tous les ateliers musicaux et sera bien sûr dans l’orchestre ce dimanche :
« Jouer tous ensemble, à l’unisson, ça apporte une sensation incroyable ! Alors, cet après-midi, avec le public, ça va être grandiose ! Avec les ateliers, j’ai découvert la joie et le partage ; on construit quelque chose à plusieurs, dans la bonne humeur et la convivialité… cela restera gravé dans nos mémoires pour toute notre vie ! »
« Les ateliers avec les habitants ont redonné du sens à ma pratique musicale. En tant qu’artiste, je suis heureux de pouvoir associer et toucher de nouvelles personnes avec la musique. La musique, en tant qu’art, à vocation à être partagée par le plus grand nombre.
Au cours des ateliers avec les habitants, j’ai également utilisé la technique du « Sound Painting », un langage des signes adressé aux musiciens pendant que l’on joue ensemble. C’est une écriture en temps réel de la musique qui demande une très forte concentration aux participants et j’ai été très étonné par le résultat : les habitants ont très bien tenu et se sont vraiment pris au jeu, nous avons pu travailler sur une vingtaine de signes que nous utiliserons cet après-midi. Je suis vraiment fier et heureux du travail accompli ! » ajoute Guillaume Dutrieux.
Faire vivre la musique et la partager, tout comme l’ensemble des arts présentés durant les 3 jours de cette sixième édition de « C’est pas du Luxe ! », le chef d’orchestre s’est lui aussi « pris au jeu » du festival et devrait poursuivre son engagement musical auprès des Pensions de famille pour l’édition 2024 de « C’est pas du Luxe ! ».