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La Fondation Abbé Pierre présente son éclairage sur l’état du mal-logement dans les Hauts-de-France

Ce mercredi 2 octobre, la Fondation Abbé Pierre publie son étude sur l’état du mal-logement dans les Hauts-de-France.

Les manifestations du mal-logement dans la région sont de plus en plus alarmantes et témoignent des difficultés croissantes des habitants à se loger dans des conditions dignes :   
-    Le taux de pauvreté s’est aggravé, passant de 17,2 à 18 % entre 2020 et 2021 (3,5 points de plus que la moyenne nationale). Il est particulièrement élevé parmi les jeunes de moins de 30 ans (29 %) et les familles monoparentales (40 %). Les difficultés pour payer loyer et énergie s’accroissent, comme en témoigne l’augmentation des aides sollicitées auprès des Fonds de Solidarité Logement.
-    Le nombre de demandeurs de logements sociaux atteint des niveaux inégalés : 230 000 ménages étaient en attente d’un logement social fin 2023, en hausse de 8 % par rapport à 2022. Témoin de l’urgence des situations des demandeurs, le nombre de recours DALO a progressé de 26 % en un an. 
-    Cette tension risque de s’aggraver, la production de logements s’étant effondrée en 2023 avec une baisse de 41 % des ventes de logements neufs et de 24 % du nombre de logements commencés. Le nombre de logements sociaux financés s’est également infléchi (- 10 % par rapport à 2022). 
-    Malgré la poursuite du Plan Logement d’abord, le nombre de personnes faisant appel au 115 et à qui faute de place disponible, aucune proposition d’hébergement n’est faite, est toujours plus inquiétant. Elles étaient 3 096 en mai 2024, dont 862 enfants. 
-    Les expulsions de lieux de vie informels se poursuivent à un rythme insensé, sans solution alternative pour leurs habitants : au premier semestre 2024, 11 sites ont été expulsés dans l’agglomération lilloise, 458 sur le Littoral Nord.

Le rapport de la Fondation met plus particulièrement en lumière les formes multiples d’habitat indigne dont sont victimes des locataires de propriétaires privés indélicats, des propriétaires occupants très modestes, des locataires HLM ou encore des personnes vivant en habitat de fortune. 300 000 personnes vivent dans un logement potentiellement indigne dans la région. 

« Les témoignages présentés dans l’étude montrent à la fois les répercussions de l’habitat indigne sur la santé et l’équilibre social et familial des personnes ainsi que les difficultés que ces dernières rencontrent pour s’en sortir. » explique Isabelle Fourot, directrice régionale Hauts-de-France. 

La Fondation Abbé Pierre appelle à renforcer l’accompagnement et la protection des personnes victimes d’habitat indigne et à développer les moyens techniques et financiers locaux pour résorber durablement les logements indignes. Reflet des inégalités sociales, économiques et territoriales, l’habitat indigne nécessite des stratégies globales de lutte contre le mal-logement et le développement de logements de qualité réellement abordables. 

Pour plus d'informations retrouvez ici l'éclairage sur l'état du mal-logement dans les Hauts-de-France.

CONTACTS PRESSE
Angèle Roblot, chargée de relations médias : aroblot@fondation-abbe-pierre.fr - 06 23 25 93 79
Raphaëlle Graffion, assistant de relations médias : media@fondation-abbe-pierre.fr