Pensions de famille, Espace Solidarité Habitat : la solidarité à l’œuvre
Depuis 2001, la Fondation apporte un soutien méthodologique et financier à une quinzaine d’associations engagées dans le projet « Pensions de famille ». Il s’agit d’unités de vie d’une vingtaine de places, préservant une ambiance familiale et animées par un couple d’hôtes salariés. Ces lieux de vie allient logement individuel et espaces collectifs. La participation à la vie collective se fait selon les moyens de chacun : les pensionnaires peuvent privilégier un mode de vie autonome ou bénéficier des installations communes (cuisine et salle à manger, par exemple). Ce type d’hébergement est destiné à des personnes ayant connu une exclusion durable. Il permet d’apporter une aide réelle aux personnes fragiles, sans liens familiaux, qui ne supporteraient pas de se retrouver seules dans un logement, ne se nourriraient pas ou mal et, pour ceux qui souffrent d’une pathologie identifiée, ne suivraient pas leur traitement médical.
La Fondation porte en direct deux de ces Pensions de famille, celle de Metz et celle de Marseille. La première, inaugurée en décembre 2003, est un superbe bâtiment, autrefois résidence d’un entrepreneur en bâtiment local, installée à Woippy, une commune voisine de la métropole lorraine. Elle accueille douze personnes en studio. La Pension de Marseille s’est ouverte au printemps 2004, dans un immeuble de cinq étages du centre- ville. La Fondation y a rénové 17 logements (du studio au T3). Depuis, toujours avec l’aide de la Fondation, d’autres Pensions se sont ouvertes à Grasse, Besançon, Toulouse, Beauvais, Cavaillon, Montpellier...
Pas d’habitat sans solidarité
Pour faire vivre la loi contre les exclusions, la Fondation crée l’Espace Solidarité Habitat en septembre 2000.
Rassemblant des partenaires spécialisés dans l’intervention autour du mal-logement comme la CGL (Confédération générale du logement), l’Espace Solidarité Habitat (ESH) a été mis en place à l’initiative de la Fondation. Il offre un accompagnement social permettant aux personnes accueillies de s’impliquer dans la gestion d’un budget et l’amélioration d’un logement. On y aborde également les problèmes liés à la suroccupation ; l’insalubrité (lutte contre le saturnisme en collaboration avec l’AFVS, l’Association des familles victimes du saturnisme) ; le surendettement (avec SOS Familles, une association vouée à apporter une aide financière et éducative, créée par Emmaüs en 1967) ; les menaces d’expulsion. L’ESH fournit des informations sur les droits et les aides existantes et guide les personnes dans leurs démarches. Le cas échéant, l’ESH peut entrependre une médiation avec les propriétaires privés ou les pouvoirs publics.